Extrait du journal

Depuis plusieurs années, les succès de la politique de Léon XIII, l’évolution du chancelier d’Allemagne, en dernier lieu l’incident de la médiation — incident auquel l’intervention du pape réclamée par le prince de Bismarck dans l’affaire du septennat vient de donner son véritable sens, — permettaient aux esprits clairvoyants de pressentir ce qui se passe, en ce moment, sous nos yeux. C’est ici même qu’un observateur sagace, M. Montferrier, à la fin de l’année 188Zi, écrivait très finement : « Les Italiens disent tous les jours qu’il n’y a plus de question romaine. Ils ont raison de le dire; ils auraient tort de le croire (1). » Et, dès 1882, dans une lettre qui a eu un grand retentissement au delà des Alpes, engageant les politiques italiens à prendre l’initiative d’une solution et à ne pas se laisser traîner à la remorque d’événements plus ou moins prochains, M. Eugène Rendu, répondant à un article de M. Ruggerô Bonghi, posait cette question au publiciste italien :...