Extrait du journal

L’article suivant répond indirectement aux théories fantaisistes professées par certains esprits, au sujet de l’irresponsabilité des auteurs du mal. Suivant eux, l’homme est l’agent inconscient d’une force supérieure et souveraine qui annihile sa volonté et le pousse indifféremment dans la voie du bien ou dans les sentiers du crime. A les en croire, Guibal n’était pas libre de travailler pour gagner sa vie de son métier de jardinier et de mener une existence honnête ; il devait forcément subir l’impulsion qui le poussait à étrangler les femmes pour les voler et à devenir le Dumolard des filles publiques. Une pareille doctrine aboutirait dans son application à la destruction de toute croyance au bien et à la vertu, à la confusion de l’honnêteté, à l’apologie du vice et des instincts les plus bas et les plus grossiers....