Extrait du journal

Mesdames, Messieurs* La vie implique le mouvement. Dans n’importe quel domaine, moral ou physique, si l’inertie complète, permanente, pouvait se produire, ce serait la mort ; mais la nature nous démontre que cette dernière n’existe pas dans le sens de l’anéantissement final. Ce que, jusqu’ici, nous avons appelé mort est la simple évolution d’éléments qui abandonnent une forme pour en revêtir une autre et se prêtent ainsi providentiellement aux transformations infinies dont l’Univers est l’éternel laboratoire. Transformations matérielles, transformations intellectuelles et morales, transformations partout et toujours. A mesure que l’humanité s’avance à travers les siècles, elle transforme ses arts, ses sciences, ses mœurs ; c’est-à-dire qu’elle se transforme elle-même dans son individualité collective....