PRÉCÉDENT

La Revue, 15 mars 1908

SUIVANT

URL invalide

La Revue
15 mars 1908


Extrait du journal

Dans le plan général^ des Rougon-Macquart qu’Emile Zola rédigea en 1868 et où il arrêta délibérément la marche et la nature d’une œuvre à laquelle il devait consacrer plus de vingt ans de sa vie, on relevée ces curieuses remarques : « Il faut absolument remarquer ceci, dit-il ; je ne me pas que nous puissions aller plus ou moins à la liberté, a la justice. Je pourrai même laisser entendre que je crois à ces mots liberté, justice, bien que ma croyance soit que les hommes seront toujours des hommes, des animaux bons ou mauvais, selon les circonstances. Si mes personnages n’arrivent pas au bien, c'est que nous débutons dans la. perfectibilité... J’ai dit qu’il y avait un élan vers la liberté et la justice. Je crois que cet élan sera long à aboutir, tout en admettant qu’il peut conduire à un mieux. Mais je crois plutôt à une marche constante vers la vérité. C’est de la connaissance seule de la vertu que pourra naître un état social meilleur. » On pressent dans ces notes de 1868 — un peu confusément, il faut le reconnaître, — le Zola qui devait un jour écrire les Quatre Evangiles. Il est déjà optimiste et, pour pessimiste qu’il veuille paraître, il croit au progrès, à la perlerfectibilité de l’humanité, à une marche constante vers le bonheur par la science, ^ers la justice par la vérité. Ceux qui ont soutenu qu’Emile Zola avait changé de caractère et, de point de vue à la fin de sa vie, se sont absolument trompés ; ses conceptions de 1898 sont celles de 1868 :...
La Revue (1900-1919)

À propos

Données de classification
  • emile zola