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La Revue, 15 octobre 1908

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La Revue
15 octobre 1908


Extrait du journal

A dire de rhétoriciens, il faut se garder de confondre le somme avec le sommeil, car ces deux termes exprimeraient des choses assez distinctes. Le somme représenterait l’assoupissement d’une manière absolue, comme un acte que tous les êtres accomplissent, tandis que le sommeil désignerait un état momentané et entièrement relatif à celui qui dort. On serait soumis au somme, mais on pourrait en quelque façon commander à son sommeil ; et pourtant le somme serait l’effet du sommeil. Il me semble que voilà des subtilités arbitraires et frivoles. Sans doute, le mot somme et le mot sommeil s’emploient quelquefois avec des usages différents. Par exemple, on dit : faire un somme, et on ne dirait pas : faire un sommeil. Mais on dort ou on ne dort pas, et j’ose croire que sommeil et somme ont la même signification....
La Revue (1900-1919)

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