Extrait du journal

Il existe une classe entière, digne entre toutes d’intérêt et de sollicitude, pour laquelle on n’a jamais rien fait et qui ne saurait participer aux bienfaits d’aucune des Sociétés de bienfaisance, dont le nombre est si grand et la forme si variée. Qui de nous n’a connu quelqu’une de ces femmes, parties des rangs les plus élevés de la société, femmes d’officiers, femmes de magistrats, etc., qui se sont trouvées tout à coup sans ressources par suite de la perte de leur unique soutien, de leur père, de leur frère, de leur mari? Que de drames inconnus, d’angoisses à peine soupçonnées, forment le bilan de cette misère, la plus affreuse de toutes peut-être, qu’on a appelée la misère en habit noir, tant de fois et. si éloquemment décrite! Eh bien! il y a quelque chose de plus navrant encore et de plus terrible peutêtre; c’est ce que nous appellerons la misère en robe de soie et en manteau de retours...