Extrait du journal

Mais l'esprit de Locarno lui-même I s'accommode-t-i1, sans réserve, d’une Allemagne tellement forte, tellement puissante et prépondérante, qu’elle puisse j à son gré imposer ses lois à l’Europe? Et la République germanique, née d’hier, parait-elle suffisamment consolidée, assurée de ses lendemains, qu il soit .«ans danger pour elle de laisser les Jdohenzollem maîtres de dire : « C’est nous qui avons préparé l unité de l’Allcregagne par notre politique et nos guerres de 1864 et de 1866, qui l’avons réalisée dans la défaite de la France en 1870-1871, et qui l’avons parachevée, nonobstant notre propre défaite, par la viande guerre de 1914-1918. » Car le paradoxe étonnant de cette situation c'est que, l'Anschluss se réalisant, l’Allemagne vaincue sortirait de cette guerre, qu’elle a imposée au monde, infiniment plus forte qu’aucun de ses vainqueurs....