Extrait du journal

M. Bineau est patriote, bien entendu. Il n aime pas seulement son village, sa maison, sa rue. un vieux mur moussu qu’il connaît depuis qu il est au inonde, un chemin creux entouré de haies vires où il retrouve, pêle-mêle, avec des souvenirs d enfance, des odeurs centenaires de bouse fraîche, de suint animal et de lait crémeux. Il aime encore, il aime surtout, les poésies héroïques de Paul Déroulède, les discours de M. Chéron. le martial air de Sombre et Meuse. Il les ; préfère d’instinct, sans connaître les au- I très, aux poésies plis françaises de Ron- I fard, aux entretiens plus français de I Montaigne, à la musique plus française | de Rameau....