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La Silhouette, 5 juillet 1846

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La Silhouette
5 juillet 1846


Extrait du journal

aux fifilles bien nées La vigueur n’attend pas le nombre des années. Et toute jeune qu’elle est, la friponne se flatte d’avoir déjà toutes ses dents. 11 paraît même qu’elle les a tant soit peu dures pour son âge ; c’est du moins ce dont on se plaint chez certaines gens qu’elle a mordus. A Dieu ne plaise toutefois que la Silhouette s’en fasse accroire et qu’elle affiche, relativement à son mérite, d’impertinentes prétentions. Ce rôle de fanfaron d’esprit ne sied qu’aux sots et au Corsaire. Que le père St-Alme, à défaut d’un plus StAlme qui l’admire, s’admire lui-même, nouveau Narcisse, dans son œuvre de tous les jours; que ce petit crétin monté en graine nous rabâche, par la voie de son propre journal, que le journal qu’il fait est le plus spirituel des journaux passés et présent ; laissons-le dire , la vieillesse s’aveugle volontiers sur son déclin moral et ce n’est pas d’hier que le père St-Alme est vieux. quant à la Silhouette, plus modeste et plus orgueilleuse à la fois, elle s’abandonne au jugement de ses lecteurs et fait fi du facile honneur d’être ccomplimenté par soi-même....
La Silhouette (1844-1850)

À propos

La Silhouette est une revue mondaine et littéraire ayant paru de manière hebdomadaire entre 1844 et 1850. On y trouve notamment des caricatures. Une d’entre elles, caricaturant Charles X en jésuite, vaudra une peine d’emprisonnement de six mois au gérant de la publication. Parmi les personnes ayant collaboré à la publication se trouve Honoré de Balzac.

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Données de classification
  • thiers