Extrait du journal

Les rumeurs de la droite ont accueilli cette accusation franchement formulée. Le ministère tout entier a gardé le silence. M. Faucher lui-même n’a pas osé se montrer insolent , lui qui avait répondu avec tant d'acrimonie et de hauteur au langage énergique du républicain Guinard, avec cette acrimonie , avec celle hauteur qu'employait , il y a un an , à même époque , l’homme de la complicité morale, M. Hébert , s’adressant à M. Odilon Barrot , l’ami de M. Faucher. 11 y a d'étranges coïncidences entre les faits qui se sont passés en février 1848 et les faits qui se passent en février 1849. Sans compter que le royaliste qui poursuit son œuvre de provocation n’a nias dit son dernier mot. Le ministère persiste a durer ; il persistera dans sa politique de compression et d'arbitraire : au bout de cette politique il y a une révolution. Ou ne se joue pas impunément des droits d’une nation et de sa liberté. Où les Polignac et les Guizot ont échoué , M. Faucher pense-t-il réussir? Nous le verrous bien. La volonté d’une nation surmonte le nombre des baïonnettes. Où l'idée et le droit combattent, la force brutale doit succomber....