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La Tribune de la Gironde, 12 juin 1851

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La Tribune de la Gironde
12 juin 1851


Extrait du journal

Qu’y avait-il au fond de tout cela pourtant? Pas grand’choc, à vrai dire.--M. Louis Buonaparte voit avec déplaisir arriver la fin de son mandat; il s’attriste à la pensée de quitter l’Elysée, séjour fort agréable, sans compter Saint-Cloud et autres palais dont il s’attribue la jouissance; il soupire en songeant que, dans une année , il ne touchera plus les douze cent mille francs de traitement que lui donne la Constitution , joli denier que les largesses de nos représentants et les fonds de secours des ministères ont presque double ; il s’assombrit à l’idée de ne plus revêtir cet uni loi me emplumé, œuvre de son imagination ingénieuse et il épanche après dîner ses chagrins dans le sein des convives dijonnais. —- Quoi de plus naturel?-11 ajoute en hésitant que si l’on voulait bien renouveler son bail, on lui ferait grand plaisir ; — nous en sommes persuadés, et nous trouvons encore cela très naturel. Il n’est personne qui ne se soit trouvé, au moins une fois en sa vie, dans une position analogue et qui c’ait formulé un pareil vœu. Il faut donc cire indulgent, et ne pas accabler un homme parce qu’il se laisse aller à la mélancolie....

À propos

La Tribune de la Gironde est un quotidien républicain bordelais ayant paru entre octobre 1848 et décembre 1851. On y trouve des informations relatives à l’actualité de la région bordelaise, mais également aux enjeux de la politique nationale. Le coup d’État du 2 décembre 1851 de Louis Napoléon provoque la chute de cette publication qui lui est hostile.

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