Extrait du journal

Paris, 16 février 1849. Messieurs, Col excellent M. Faucher se disposait très-nettement à faire prononcer, le 24 février prochain, l'oraison funèbre de la République , à laquelle pourtant, l’ingrat ! doit aujourd'hui son portefeuille. Car , en vérité, est-ce aux alentours de M. Guizot ou d'un Tanneguy Duchàtel qu'eût jamais pu prétendre à parader ce maigre ministre, côte à côte d'un M. Buffet?... Que ces gens sont oublieux de ce qu’ils doivent aux circonstances, et connue ils s'égarent dans leur haine. Cela fait mal a voir. La majorité de la chambre a compris quelle elle n'était pas précisément destinée à faire le jeu des ressentiments aigres du comparse mis au au lieu et place de M. Thiers , et la révolution de février sera dignement fêtée. —Le Constitutionncl-Calomnie a pris très-sérieusement froid à ce propos : il mentionne l'affaire pour mémoire. Le digne organe de M. Thiers espérait mieux de la chambre ; il lui faut en prendre son parti , et l'on en passera, chez tous ces républicains honnêtes et modérés, par la belle et bonne commémoration du grand événement qui mit à la porte leur digne chef....