Extrait du journal

L’anniversaire de noire dernière révolution sera dignement célébré. [. Assemblée nationale i na pas voulu qu’on se bornât à psalmodier un /)c Profundis sur la date glorieuse de notre a- ! franchissement politique. Elle a bien fait. Quoi < qu'en pensent certains chevaliers errais de la • légitimité, quoi qu’en disent certains sableurs de la force et de la portée de M. Bugeaud, la Ré- i publique n’est pas morte. Nous savons qu'on a ) beaucoup fait pour la tuer ; nous lisons tous les ; jours les discours de MM. Barrot. Faucher et de i l'alloux , qui parlent exactement comme les grands ministres de Louis-Philippe et de Charles X ; nous voyons une foule de fossoyeurs empressés à creuser la tombe de celte République dont ils se partagent en rêve les dépouilles ; mais malgré leurs intrigues, leurs menées et leurs fureurs, nous ne craignons rien pour la forme de gouvernement inaugurée en février. Le suffrage universel l a sanctionnée et saluée de ses acclamations. Après cela, nous croyons qu’elle est assez forte pour braver les machinistes de la rue de Poitiers comme la colère caduque d'un vieux maréchal, qui se venge par de grotesques harangues et de ses mécomptes dynastiques et de son dernier échec....