Extrait du journal

Le Congrès, s’il refuse la prolongation du moratoire et exige le paiement de l’échéance du 15 décembre, se verra donc, ipso facho, dans l’obligation de désavouer le président Hoover. Celui-ci a si bien conscience de sa posture difficile qu’il a tenté, mais en vain, d’obtenir de son successeur, M. Roosevelt, qu’il lui prêtât appui. Le président élu a refusé de met tre son doigt entre l’arbre et l’écorce. Aussi bien, il se trouve dans l’impossibilité de renier ses récentes déclarations électorales. L’opinion — simpliste — des masses américaines est telle que s’il s’était dit partisan ne fût-ce que d’une révision des dettes il n’eut pas été élu. L’échec de Mr Hoover est dû, en partie, à ses initiatives en cette affaire. Il n’est donc point étonnant que M. Roosevelt ait, ces jours derniers, exprimé dans un article publié par une revue mensuelle l’opinion (électorale î) que « toute réduction des dettes devrait impliquer une contrepartie commerciale, profitable au public américain. »...