Extrait du journal

— F.t puis auriez-vous cent fois raison que vous n'auriez encore pas le droit de parler ainsi 11 y a des choses qu’il ne faut pas dire, ni laisser dire. Voyez-vous, il n'y a pas à se taper la tête contre les murs. ïl fallait signer. Vous comprenez bien : 11 fallait signer. J’ai lutté jusqu'au bout, jusqu’à la dernière seconde, Bérenger a fait tous les efforts possibles. Mais il est arrivé un moment où nous nous sommes heurtés à l’impossible. Impossible, un mot qui n’est peutêtre pas français, mais qui est sûrement américain. Eh 1 oui, je vous entends... eh 1 oui... et j'entends aussi tout ce qui se dit dans le pays, les paroles amères, les commentaires èncotérés, les comparaisons douloureuses I Mais comme amertume, colères et reproches se trompent, souvent, d’adresse ! Que ne puis-je publier le texte des derniers câbles d’Henry Bérenger et faire partager à tous les Français l'angoisse tragique qui s’y manifestait. Ils me disaient que si nous ne nous Inclinions pas, la situation deviendrait de la plus extrême gravité, qu’il fallait nous attendre au pire : fermeture des marchés, tension brutale des changes, etc., etc.. Je ne peux pas tout dire, n’est-ce pas 1...