Extrait du journal

Miuntcnant, il faut déchanter. L'Allemagne, déjà vaincue et à demi consciente de sa défaite, est réduite à lu défensive sur tous les fronts. Elle n’est plus assaillante, elle est assiégée. L'orgueil allemand commence à se dégonfler ; l'énorme zeppelin abattu récemment dans la banlieue «le Lonpures plu* un jeune aviateur anglais est un symbole et un présage do la dm Le imminente et fatale un colosse. I» peuple allemand, désillusionné, n’a plus son ancienne continuée dans l'empereur, su loi, longtemps aveugle et unanime, dans l’heureuse issue de la guerre, dans son lemleinain ; l'avenir lui apparaît sous des couleurs sombres . 11 est inutile d écrire là-dessus de grandes phrases ; les faits parlent tout seuls et il subit de lue entre les lignes les journaux uKomaïuls, semeurs de mensonge , i d'ilhiskm, pour recueillir, aujoiuxl'hui, leurs propres aveux. On aura beau changer les généraux : le plus i>opuluiro (le scrn-l-ll encore demain ?) et lu plus surfait ne ramènera plus lu victoire, qui s'en est allée : i Me h changé de camp. L'Allemagne connaît aujourd'hui la défaite, lu dépression et 1 anxiété. Il faut dorénavant relever et soutenir, de toute façon, le moral du peuple, qui a fléchi. On recourt de nouveau à l'arme perde et déloyale du mensonge ; mais c'est u no arme dangereuse, à double tranchant, cl qui peut blesser mortellement celui qui l'onluhuc en sc retournant contre lui. Le 1,1 u II n’est qu’une force du jade, puérile et tapageuse, qui peut donner une brève illusion à celui qui en joue effrontément, niais qui liait par l'affaiblir puisqu’il loueuse ; les déception* qui succèdent aux illusions sont les plus amères ; elles sont le prélude du décourogemeuV...