Extrait du journal

TURQUIE. Constantinople., 10 Juillet.—Les espérances de paix qu’on avait conçues il y a quelques jours sont, à en croire quelques agent diplomatiques, beaucoup diminuées par les nouvelles qu’on reçoit de Schumla. Tout espoir n’a cependant pas encore disparu, et la présence des deux ambassadeurs qui sont maintenant en conférence réglée avec la Porte c’est le (i que M. Robert Gordon a eu son audience du kaïmakan; et le 7 il s’est entretenu pendant quatre heures avec le reis-effendi,, contribueront sans doute beaucoup à la cessation des hostilités, parce que la Porte a la plus grande confiance dans la loyauté des cours de France et d’Angleterre; et elle montrera à coup sûr de la condescendance dès quelle elle aura reçu l’assurance d’une paix honorable et de conditions non exagérées. On dit. il est vrai, que le négociateur russe, M. Fonton, a dès le principe mis en avant pour condition une indemnité si considérable pour les frais de la guerre et les pertes des particuliers, que les commissaires turcs lui ont fait connaître l’embarras dans lequel ils se trouvaient n’osant point porter a la connaissance de leur gouvernement de semblables propositions, surtout lorsque les garanties qu'il exigeait portaient par trop visiblement le caractère de l’abus de la force, pour qu’on pût s’attendre à voir la Porte y consentir. 11 paraît que les propositions consistaient à laisser Silistrie et Routschouk, ainsi que toutes les forteresses et tous les ports turcs d’Asie et delà mer Noire, occupés en ce moment par les Russes, entre leurs mains, jusqu’à parfait paiement de l’indemnité....