Extrait du journal

Il faut rendre cette justice à la Quotidienne que ce malin encore elle ne supposait point au parti dont elle est l’organe tant d audace et de succès; elle ne parlait qu’avec timidité, qu’avec réserve des espérances delà congrégation,et souhaitait plus quelle n atten dait un ministère sauveur. On a peine, en effet , a comprendre encore comment il a été possible de méconnaître l’esprit et les vœux du pays au point de lui donner pour administrateurs les hommes qui lui inspirent le plus de défiance et d’aversion. Au sein des familles comme dans les lieux publies on n’entend qu acclamations de surprise. Certes , il faudrait des taiens bien distingués , des intentions bien pures, et un courage surhumain pour lutter avec succès contre cette répugnance nationale qui, manifestée dans Paris, va. s’étendre jusqu’aux fron tires. Personne n'ignore que dans l’espoir d’en triom pher, dans le but de détourner un instant les esprits des projets contre-révolutionnaires, les nouveaux ministres, dociles aux avis contenus dans la Lettre au Uni, apporteront peut-être quelque adoucissement aux rigueurs des droits réunis; mais cette manœuvre n abusera point la nation ; elle ne recevra pas comme un bienfait ministériel ce qu'elle peut réclamer comme un effet des promesses royales. Et puis d ailleurs cet allégement, si on daigne i accorder, en jouirons-nous long-temps ? Ne faudra-t-il pas satisfaire aux appétits voraces de la congrégation et doter tous les hommes qui se sont armés contre 1 indépendance de la patrie? Sous le régime de la Charte, nous payons un nullard; sous celui du bon plaisir, si nous avions la lâcheté de le laisser restaurer, nous paierions le double d’impôts, car le nombre des hommes (pii prétendent vivre aux dépens du public tout en le méprisant s’est étrangement accru depuis 181 à....