Extrait du journal

Hier après le coucher du soleil, la ville a été spontanément illuminée de la manière la plus brillante. Vers onze heures et demie la voiture de M. O’Conr.ell arriva par Gool-Strcet, et ne put parvenir (pie vers une heure à l’hôtel de Carmody. Quand l’honorable candidat descendit de voiture, il s’adressa en ces termes à la foule immense rassemblé autour de lui : « Je suis accablé de fatigue : hier j’ai du parler cinq fois de suite, et aujourd’hui quatre; mais si le:; forces physiques me manquent, croyez que les forces morales ne m’abandonneront pas. Il n’est point de fatigues pour mon patriotisme. En ce moment même, je me sens autant de forces pour la cause de la liberté, que lorsque je me suis mis en route. Jamais je ne voyageai avec plus de plaisir (pie dans cette occasion. Partout où j’ai passé, je me suis vu entouré, pressé par plusieurs centaines de milliers d’hommes qui me saluaient de leurs acclamations. Ils savalent quelle grossière injustice Wellington et Peel m’ont faite, et ont faite par conséquent à l’Irlande. (Apptciudissernrns.) Après avoir consenti à votre émancipation, ils ont prouvé qu’ils voulaient renoncer à leur popularité. Mes amis, je suis venu pour vous venger. La loi a aboli l’élection à 40 shillings, moi je déclare qu’elle subsiste encore. Pourquoi ? parce que les électeurs à 10 liv. esterlins, constatués mandataires des électeurs à 4° shillings, feront leur devoir. (Nouveaux applaudisscrnens.) Us ont entre leurs mains le sort de la liberté des élections; ils conserveront ce sacré dépôt. Le peuple et les électeurs à 10 liv. esterlins ne font qu’un. Depuis mon départ j’ai appris des choses dont je vous parlerai longuement demain. Je dois maintenano vous dire quels sont vos ennemis: Ce sont ces lâches et hypocrites Brunswickois qui, l’œil toujours levé vers le ciel, et la main constamment dans la bourse publique, insustenta a Dieu et trahissent la patrie. J’ai appris qu’un club avait été organisé pour salarier des individus chargés de contrarier mon élection....