Extrait du journal
Des grands pays touchés par la crise économique, après avoir essayé quelques expériences, se sont arrêtés à des gouvernements de force. Ces pays ont cru, ou poussés par une idéologie fausse de la soidisant menace extérieure, se sont livrés à une course aux armements, la plus formidable que l’on ait connue. Devant cette menace les autres pays en firent de même et le cercle infernal continue, jusqu’où ? Là est le dilemme. Quand les armements seront gonflés à bloc, chacun se croira le plus fort et cherchera à s’aligner avec l’autre, tous les prétextes seront bons, organisation politique du voisin qui ne plaît pas tentation territoriale chez un autre, haine de race ou de religion chez d’autres et la moindre étincelle fera la déflagration capitale et pour la honte et la ruine de notre civilisation; ce sera le carnage voulu par le capitalisme qui dans un dernier sursaut égoïste de bête mourante, n’aura pas reculé à essayer sa dernière chance de salut. Nous avons eu la faillite de la conférence du désarmement ; le départ avec le coup de poing sur la table du Japon et de l’Allemagne de la Société des Nations, l’Italie, elle, ne l’a pas quittée, mais n’y va plus. Le capitalisé- ' me n’a pas hésité pour sauver sa situation chancelante en Espagne, d’y déclencher la plus atroce des guerres civiles. Le congrès de Nuremberg, avec ses démonstrations de forces armées est une provocation au peuples démocratiques, la prise de l’Ethiopie par l’Italie est une nouvelle formule d’attaque brusquée à la mode sans déclaration de guerre. Enfin les augmentations des budgets de guerre dans tous les pays même démocratiques, cela c’est de mauvais augure, mais on peut encore y remédier. Si la classe ouvrière le veut, ce crime atroce doit disparaître du globe. Il y a beaucoup à faire mais on peut y arriver Il ne faut d’abord pas dire que la guerre est possible, comme disait Blum il n’y a pas longtemps à Genève : « Elle est possible quand on la veut possible ». Eh bien, non, camarades, elle ne doit plus être possible, sans pour cela négliger notre défense nationale qui doit être minutieusement préparée pour arrêter toute agression, nos organisations syndicales puissantes à l’heure actuelle, doivent être à l’affût partout et dénoncer avec la plus grande vigueur tous ceux qui veulent nous faire vivre dans cette psychose de guerre. Le monde du travail demande la paix et veut la paix, il n’a rien à gagner dans une nouvelle tuerie, tous ceux qui essayent de semer la discorde sur quelque terroir qu'il soit, doivent être cloués au pilori sans tarder. Sans vouloir paraître faible, il faut savoir répondre à l’arrogance ou aux provocations dès qu’elles se présentent: nous devons être vigilants sur tous les fronts; sachons ne pas perdre le fruit de notre belle unité syndicale, une classe ouvrière instruite et organisée peut tout quand elle le veut; ne nous laissons aller à aucune manoeuvre de désunion et les cinq millions de travailleurs, groupés derrière leurs militants de la C. G. T. française sauront imposer la paix à ceux qui ont juré de perdre le monde dans un nouveau carnage, mais de l’ordre et de la discipline si l'on ne veut plus jamais ça !...
Données de classification - alfred maes
- séverac
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