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La Vague, 5 mai 1921

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La Vague
5 mai 1921


Extrait du journal

« Devant nous, écrivait naguère Guy de Maupassant, un nuage s’élève, tout noir, plaque, qui semble monter de la terre, qui obscurcit l'azur clair (lu jour, un nuage lourd, immobile. C’est la fumée du Creusot... Cent cheminées géantes vomissent tics serpents de fumée ; d’autres, moins hautes et haletantes, crachent des haleines 'de vapeur ; tout cela se mêle, s'étend, plane, couvre la ville, emplit la rue, cache le ciel, éteint le soleil. Une poussière de charbon voltige, pique les yeux, tache la peau, macule le linge. Les maisons sont noires comme frottées de suie ; les pavés sont, noirs, les vitres poudrées de charbon. Une odeur de cheminée, do goudron, de houille flotte, contracte la gorge, oppresse la poitrine, et parfois une âcre saveur de fer, de forge, de métal brûlant., d’enfer ardent, coupe la respiration... C’est le Creupot. »...
La Vague (1918-1937)

À propos

La Vague est un hebdomadaire de combat, pacifiste et socialiste fondé le 5 janvier 1918 par Pierre Brizon, le pèlerin de Kienthal. Diffusé dans l’armée jusqu’en première ligne, ses colonnes étaient largement ouvertes aux soldats. En effet, le Grand Quartier général tolérait le courrier des lecteurs afin de prendre les mesures nécessaires ensuite pour satisfaire les mécontentements. Tirant à 100 000 exemplaires en novembre 1918, le journal continua de paraître par épisodes après la guerre jusqu’en 1936.

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