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La Vague, 17 juillet 1919

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La Vague
17 juillet 1919


Extrait du journal

Pays vierge, en effet. Le secrétaire de la section me donne tout de suite les renseignements les plus attrayants. Il faut courir une vingtaine de villages répandus de la plaine à la colline. Seulement dans les bourgades de Casliglione et de Poiano, nous avons quelques amis, dans tous les autres, pas même un bien de connaissance. Plus que vierge, pays sauvage ! En caisse, pour les dépenses électorales, le très gros fond de 100 francs ! On ne pourrait pas nous accuser de corruption... Comme adversaire, un homme qui vaut 40 millions. Un nommé Cesaroni qui, en construisant les chemins de fer, a su gagner cette bagatelle et qui, maintenant, retiré des affaires, veut se donner le luxe d’un mandat législatif, bien qu’il ne comprenne rien de rien et qu’il ne sache ni écrire une ligne, ni prononcer une phrase ! Mais il a fait envahir la circonscription par une barde de galopins qui distribuent de l'argent à droite et à gauche, donnent fontaines publiques, lits aux hôpitaux, tabliers aux értcvcs, et achètent les électeurs comme des brebis au marché....
La Vague (1918-1937)

À propos

La Vague est un hebdomadaire de combat, pacifiste et socialiste fondé le 5 janvier 1918 par Pierre Brizon, le pèlerin de Kienthal. Diffusé dans l’armée jusqu’en première ligne, ses colonnes étaient largement ouvertes aux soldats. En effet, le Grand Quartier général tolérait le courrier des lecteurs afin de prendre les mesures nécessaires ensuite pour satisfaire les mécontentements. Tirant à 100 000 exemplaires en novembre 1918, le journal continua de paraître par épisodes après la guerre jusqu’en 1936.

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