Extrait du journal

Ce qui doit frapper le plus l’opinion française dans les fûtes que provoque en ce montent à Berlin la célébration du vingt-einquièniy anniversaire de Sedan. < e n'est pas l'hommage que Guillaume IL à l'instar de son grand-père, a rendu à la vaillance dont les soldats français firent preuve en cette rencontre. Ue ne sont pas davantage les télégrammes échangés à cette occasion entre l’empereur et M. de Bismarck, et dans lesquels ces deux ennemis jurés rivalisent d’hypocrisie, pour affecter l'un envers l’autre une reconnaissance qu'ils n’éprouvent point. Ce qui doit surtout nous atteindre, c’est le langage tenu à Berlin, en l'honneur de Guillaume Pr, par ce prédicateur de la cour qui a célébré dimanche la « foi solide » du vieil empereur. 11 est douloureux de penser qu’à celte foi, d’ailleurs hétérodoxe, du monarque prussien, nos gouvernants ne peuvent opposer qu’un scepticisme stérile et décevant, peu propre aux revanches efficaces et aux relèvements souhaités. ....