Extrait du journal

N’est-ce pas, hélas, la conséquence de la facilité trop grande avec laquelle, il y a bien des années, on s’est soumis à la première usurpation du pouvoir sur les immunités ecclésiastiques. Les clercs commencèrent alors d’étire considérés et traités comme des recrues ordinaires. Les catholiques, au lieu de s’insurger, protestèrent plus ou moins vivement, mais laissèrent faire. Dès lors l'opinion s’accoutuma trop aisément à voir traiter les séminaristes comme une catégorie ordinaire de soldats, voués comme les autres à l’intégralité du service militaire. Aujourd’hui que, en violation de toutes les promesses et de toutes les dispenses, par un acte d’arbitraire qui s’aggrave d’une rétroactivité attentatoire à tous les principes du droit, un ordre brutal arrache A leurs fonctions sacerdotales des prêtres dont l’immunité, au regard du service militaire, devrait être absolument sacrée, F’on s étonne peut-être, l’on gémit parfois, mais la protestation s’éteint bien vite en ce murmure : « après tout, c’est la loi »....