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La Vie ouvrière, 25 juin 1926

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La Vie ouvrière
25 juin 1926


Extrait du journal

que tant d’ouvriers italiens, espagnols» polonais ont repassé la frontière. Mais, comme par hasard, ce seront tous les. adhérents des syndicat unitaires, voire, même lafayellistes, qui feront les frais de ces premières charrettes On contint nuera ainsi, avec le prétexte du chômage, l'œuvre commencée par le ministre Herriot ; lors des expulsions en masse, on épurera, selon la volonté cas. vitalisme, l'immense armée des travailleurs étrangers de fous les éléments syndiqués. On conservera tous les serviteurs du capital, les fascistes et les prêtres, les organisations nationalistes. Les centaines de milliers d’immigrés réduits au silence seront alors utilisés par le patronat afin d'obtenir, des ou-, ouvriers français, qu'ils acceptent les diminutions de salaire et l’augmenta!ion des heures de travail. Nous l'avons cent fois répété : les intérêts des ouvriers français et étrangers sont solidaires, mais encore faut-il que leurs conditions de travail et d’existence soient identiques, que leurs droits et leurs posai stabilités de groupement soient égaux. A l’heure actuelle, il n'en est pas ainsi. La M. O. E. est désarmée, obligée de passer sou-, les fourches caudines de la répression et du mouchardant. Cette situation diminuée l'oblige à se présenter en concurrente sur le marché du travail. Combien la C. G. T.,, au lieu de signaler imprudemment la possibilité d'éviter le chômage au moyen d'une réglementation de la main-d’œuvre par les gouvernants et les patrons au profit de ces derniers, aurait été mieux inspirée en inscrivant en tête de ses revendications le droit syndical intégral pour les immigrés et le droit d’asile pour les réfugiés politiques. Combien il eût mieux valu lutter aux côtés de la C. G. T. U. pour défendre contre les expulsions les centaines de militants étrangers, victimes des manoeuvres capitalistes ! Et puisque aussi bien les organisations réformistes se réunissent en congrès mondial des migrations., ii'aurait-il pas été préférable d'engager Faction avec l’appui de tous les syndicats révolutionnaires pour que ï’émigrait soit, à travers le monde, un être libre ayant les mêmes droits que Foutrick sédentaire....
La vie ouvrière (1909-1993)

À propos

La Vie ouvrière est une revue hebdomadaire syndicale illustrée proche de la CGT, créée en 1909 par des syndicalistes révolutionnaires parmi lesquels se trouve Pierre Monatte. Lors de la scission de 1921, la publication se rapproche de la CGT-U, dont elle devient l’organe officiel. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, elle continue à paraître de manière clandestine, sous la direction de Benoît Frachon. À la Libération, elle renaît officiellement et devient un des hebdomadaires les plus importants avec un tirage à plusieurs centaines d’exemplaires.

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Données de classification
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