Extrait du journal

DROIT LITURGIQUE ET DISCIPLINAIRE. Question.— Que doit on faire de l’ablution des doigts, quand on doit dire une seconde messe le même, jour ? Faut-il la pren dre avec celle de la dernière messe, ou peut-on la jeter dans la piscine ? Solution. — 11 n’y a nulle obligation de prendre l’ablution des doigts qui a été reçue dans un vase, et non dans le calice ; il en est comme de l’ablution des doigts du prêtre qui a donné la communion hors de la messe : on peut la jeter dans la piscine. La rubrique du jour de Noël dit seulement qu’à la première et à la seconde messe le prêtre lave ses doigts dans un vase propre. Aussi l’usage n’est-il pas le même dans toutes les églises. Dans les unes, le jour de Noël, avant la première messe, on place à chaque autel un vase contenant ou de l’eau seule, ou de l’eau et du vin. Chaque célé brant y purifie ses doigts à la première et à la seconde messe ; puis, quand elles sont toutes célébrées, on met cela dans la piscine. Dans d’autres, on place un vase vide ; le célébrant y reçoit sur ses doigts ou de l’eau seule, ou de l’eau et du vin versés par le ministre, et chaque prêtre, à la lin de sa dernière messe, prend celte ablution après avoir purifié le calice. Ce qu’il y a de mieux à faire à ce sujet, c’est de suivre l’usage du lieu. Celui de prendre à la dernière messe l’ablu tion des messes précédentes paraît le plus louable, le plus recommandé par les auteurs liturgistes, et le plus universellement adopté. Cette pratique est facile quand un prêtre dit plusieurs messes au même autel sans interruption; mais s’il fallait porter les ablutions ailleurs, il pourrait y avoir plus d’inconvénients que de les jeter dans la piscine. (Casus conscientiœ Bened. decembris 1777.) L’abbé Boissonnbt....