Extrait du journal

titution «tu patrimoine social encombrerait in finiment les professions libérales. Tant mieux, dit-il ça multiplie les belles connaissances.— C’est encore une fois se tromper étrangement sur la valeur do la science. Non, toute ambi tion trompée est un malheur pour celui qui l’a eue et pour la société où elle ne trouve pas fie place. Que pourrait en effet gagner un Etat à être surchargé de mauvais médecins, de mauvais jurisconsultes et de mauvais poètes? Par l’institution du patrimoine social, M. Huet poursuit encore une autre espérance; et son idéal prochain, c’est la médiocrité. — Mais d’abord il se met en garde contre l’accu sation de millénarisme. Il prouve très bien que, dans les idées chrétiennes, la matière en elle même n’est pas un mal. Elle a été créée de Dieu, qui l’a ornée pour en faire le domaine et le s« jour de l’hom«ne ; mais celui-ci, après sa faute, enseveli dans les sens, ayant perdu le souvenir de D.eu et de ses lois, ne sut plus faire des biens matériels qu’un usage réprou ve ; aussi dès lors, continue M Huet, l’état le plus favorable pour lui, c’était la pauvreté. Le christianisme lui a rendu l’usage légitime des biens de la terre. L’homme, il est vrai, tant qu’il porte le poids du corps, devra surveiller scs passions et les réprimer; mais aujourd’hui, ajoute le philosophe, après que les austérités du moyen âge ont étouffe les derniers germes lu paganisme, on peut sans danger et sans faute faire u^age des biens matériels. (Journal historique et littéraire de Liège.) (La fin à un prochain numéro )...