Extrait du journal

Certainement le peuple, en déléguant à I Assemblée nationale sa souveraineté, et en 1 investissant du droit de faire la constitution, n’a pas entendu s’annihiler lui-même; il n’a pas donné sa démission de peuple souverain ; il est toujours la source de qui tout émane. Ne pouvant discuter la constitution parce qu’il est trop nombreux, il fallait bien qu’il se déchargeât de ce soin sur des mandataires de son choix. Mais la tâche de ces mandataires a dû se borner à faire ce qu il était matériellement impossible que le peuple fit lui-même; une fois celte tâche remplie, le peuple rentre dans la plénitude de sa souveraineté, et le premier acte qu'il doive en faire, c’est d’approuver ou d improuver l’œuvre de ses représentants ; c’est d’accepter la constitution si elle lui semble bonne, c’est de la rejeter si elle lui paraît mauvaise. *...