Extrait du journal

( 'est entendu. On médit beaucoup du scrutin d’arrondissement à deux tours. On vitupère surtout la deuxième phase de l’opération — laquelle, dit-on, entraîne inévitablement des « coalitions immorales >, des < bas marchandages » et quelbues autres manoeuvres faciles à stigmatiser. La critique est aisée. Mais si le deuxième tour de scrutin n’est pas, dans son principe, exempt de tout reproche, il permet néanmoins à l’élu de représenter la majorité du corps électoral. Il y a beaucoup d'électeurs qui se malle nt à un candidat contre lequel ils ont voté au premier tour. Il y a beaucoup d’électeurs qui, lors du deuxième dimanche, rotent davantage contre un homme que pour celui qu’ils arrivent à soutenir a titre de « moindre mal ». Mais enfin, les électeurs votent en sachant ce qu’ils font et ce qu’ils veulent. Et c’est la majorité d entre eux qui triomphe. Or, la démocratie étant axée sur la loi des majorités, le second tour de scrutin est la condition même du bon fonctionnement de la démocratie. Supprimer ce second tour c’est, nous le...