Extrait du journal

Le 19 janvier dernier, M. le ministre des colonies, s'inspirant de certaines observations formulées par la Commission du budget relativement aux dépenses de personnel du C. P. R., priait le gouverneur de la Réunion de faire connaître à M. Benoit, ingénieur de la voie, qu'il serait licencié à dater du 1er juillet de l’année courante avec, bien entendu, l'allocation prévue par le règlement, soit un semestre de traitemort. Et quels étaient les griefs de l'administration centrale contre M. Benoit ? U avait 6fi années doge et comptait à l'Etat trente-neuf années de services, dont sept comme conducteur des ponts et chaussées à Mayotte, — période durant laquelle il versa h la Caisse des retraites — huit comme chef de section des chemins de fer de l’Etat et enfin vingt-quatre comme ingénieur de la /oie h la Réunion. Et c'est à un tel serviteur guéons vient dire un beau jour : « Il nous est impossible de vous maintenir relus longtemps dans vos fonctions actuelles. Prenez donc vos dispositions peur partir dort= six me»!.?. Mille regrets de ne pouvoir vous d.-.nn,- une retraite, mais voici, à titre de secours, une indemnité de quelques milliers de francs. »...