Extrait du journal

Très bonne musicienne, elle eut souvent l’occasion de faire entendre sa magnifique voix de contrait dans quelques soirées ; intimes et dans certains concerts organisés pour la charité. Toujours applaudie, la vocation du théâtre aidant et ne rencontrant aucune opposition du côté de sa famille, Mme Cossira abandonna toute idée d’enseignement et aborda franchement la carrière lyrique. Mme Rosine Laborde l’éminent professeur entreprit de faire une artiste de la vaillante Emma et lui enseigna son répertoire d’opéra. Avec un tel maître, la ferme volonté de réussir et très supérieurement douée, Mme Cossira fit de rapides progrès et débuta en 1890 au Théâtre de l’Opéra de Nice (le dernier mois de la direction Gunsbourg) dans la Favorite. Ce fut Cossira,le ténor parisien si remarquable et si aimé qui guida sur la scène les premiers pas d’Eléonore....