Extrait du journal

» Le discours que le trés-honorable membre vient de prou- user , a dit M. (yvev , se termine par un argument qui serait irrésistible , s'il était fondé sur la vérité. U avance que l’opinion de la nation irlandaise , libre et sans contrainte, a fini par se déclarer en faveur de l’union : si cela est vrai, nulle objection ne peut être élevée ; mais si, au contraire, la nation irlandaise n\i négligé aucune occasion de manifester son horreur pour cette mesure , nous sommes tenus , en justice , à ne pas faire un pas en avant. Le lord lieutenant a fait entendre, et le ministre a •dit positivement que les cinq-septièmes du pays, et toutes lus villes commerçantes, hors Dublin , avaient présenté .des pétitions en faveur de l’union ; c’est ce que je nie. On prétend trouver les cinq-septièmes du royaume, en disant que telle est l’étendue des dix-neuf comtés qui ont pré» enté des pétitions pour l’union ; mais , comment les pétitions ont-elles été obtenues ? par qui ont-elles été signées ? Le lord lieutenant, premier magistrat civil , et disposant d’n ne (force armée de 170 mille hommes, pouvant à volonté proclamer la loi martiale , s’est procuré clandestinement dans sa tournée les pétitions signées de quelques noms peu respectables ; pas une 11’a été votée dons une assemblée légalement constituée et convoquée par un grnml-srhérif. Est-ce là ce que le très-honorable membre présente comme le voeu de la nation irlandaise ’i E creusement il se trouve aussi de l’autre côté des pli:- is , et des pétitions publiques et légales. Vingt-sept comtés en ont présenté contre la mesure. Celle du comté de Down a 17 mille signatures. Dublin a présenté une...