Extrait du journal

Car, pour allécher les électeurs •de l’an 79 de notre ère. on n’employait pas d’autres moyens qu’en l’an de grâce 1930 : promesses, programmes mirifiques, panébique des candidats du parti et ■ dénigrement des candidats adverses. Beaucoup de ces « affiches » pompéiennes portent en tête l’inscription O. V. F., c’estdédire : « Je vous prie de voter. » Amis, collègues et voisins se dépensaient en faveur de leur nomme : « Votez pour Mansa : il ne s’est jamais enivré. » Une autre inscription fait valoir que « Julius Flavius Sabinus » est « un agneau blanc dans un noir troupeau »‘. Et plus loin, on lit : « Si vous voulez avoir de bon pain, élisez Cleontins Prisius. » El ceci encore, spis semble montrer (pie les anciens avaient au moins sur nous l’avantage de ne pas faire mystère des turpitudes électorales : « Notre candidat est digne de la République. Il est modeste ; sa loyauté est inattaquable ; de plus, il surpasse tous les autres en générosité. S’il est élu, vous aurez les plus beaux jeux et le meilleur pain (.pancm et circcnscs /). Sa jeunesse nous est garante de sa sincérité et de son activité. Votez pour lui ! Il paie bien. Donnez-lui votre voix : il vous donnera la sienne l’année prochaine ? »...