Extrait du journal

Quelle leçon sociale nous apporte cette fête manquée ! Elle démontre l’utilité de ce qui paraît inutile, la bienfaisance du superflu, la valeur sociale des robes pour déesses, des chapeaux merveilleux, de toutes les féeries dont se pare la beauté et dont se corrige la médiocrité des formes. Les causettes souffrent du même mal que les artistes atteints, eux aussi, par cette crise de la grâce, conséquence de la crise de la richesse. On vient d’exonérer des impôts les peintres, les sculpteurs, les musiciens qui chôment. Les cousottes aussi, je pense. Que ne peut-on les exonérer de tout souci ! Mais le seul remède est dans la reprise de l’activité du luxe, dans les désirs satisfaits de la richesse qui donnent le pain quotidien aux petites fées de Paris....