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L’Apéritif, 6 juin 1886

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L’Apéritif
6 juin 1886


Extrait du journal

K Ê V E K I E Depuis que je t’ai vue, ô vierge, dans mon cœur Avec des traits de feu s’est gravé ton visage ; Ni le roc ni l’airain ne gardent mieux l’image Qu’avec un dur ciseau creuse le oiseleur. Pourquoi lorsque mes yeux ont rencontré les tiens Sous ton regard si pur ai-je courbé la tête ? D’où vient qu’un mot de toi mit tout mon cœur en fête Et que tes jolis doigts ont fait trembler les miens? Je ne sais; mais depuis je crois toujours te voir, Il me semble toujours sentir sur ma paupière Se fixer ton œil noir, doux comme la prière Du tout petit enfant quand il s’endort le soir. Et souvent j’ai cru voir, sous l’ombre des grands bois, Quand la nuit sur la terre étend ses sombres voiles, • Ton nom en lettres d’or écrit par les étoiles, tandis que le chantait tout un concert de voix....
Apéritif

À propos

Données de classification
  • moissac
  • machecoul
  • ducos
  • m. r.