Extrait du journal
i.a politÈiizïe de l'Autriche. Le débat auquel vient de donner lieu l’oc cupation prolongée des Principautés Danubien nes a naturellement ramené l’attention sur la conduite de l’Autriche durant la crise que l’Europe vient de traverser. Et, il faut le dire, l’impression que laisse après lui ce coup d’œil jeté sur les événements accomplis dans ces der nières années est loin d’être, sous tous les rap ports, favorable au cabinet de Vienne. Depuis que la question d‘Orient , arrêtée mais non résolue par le compromis de 18à î, a paru menacer l’Europe d’un nouveau con flit, l’Autriche paraît" n’avoir eu qu’un but, celui de tirer des événements le meilleur parti pour elle-même. Placée entre là Russie et les Puissances qui se sont tout, d’abord déclarées en faveur de la Turquie, investie, par sa posi tion géographique et par la force des choses, d’unejsorte de mission médiatrice, Elle semble n’avoir eu d’autre pensée que de rendre la guerre inévitable. Une conciliation trop prompte ne lui eût rien rapporté, n’eût rien ajouté à son in fluence ; aussi s’est-elle bien gardée de faire ce qui aurait pu l’amener. Ainsi, il s’en faut bien qu’elle ait eu, dès l’origine, vis-à-vis de la Russie le langage et l’attitude quelle a pris plus tard, et qui eussent peut-être suffi pour empêcher l’empereur Nicolas de pousser jus qu’aux dernières conséquences l'injuste.entre prise dans laquelle il s’était si malheureusement engagé. Tandis que les Puissances Occidentales re cevaient de Vienne les témoignages les plus explicites en faveur de leur cause et même des promesses éventuelles de concours, on se croyait bien assuré à Saint-Pétersbourg que la Russie n’avait lien à craindre du côté de l’Autriche, et celle-ci semblait elle-même prendre soin d’ùlcr à ses démarches et à ses démonstrations tout ce qu’elles pouvaient avoir, dans un sôns ou dans l’autre, de décisif ou d’efficace. Tel est le rôle qu’elle a joué pendant plus de deux ans, amusant ceux-ci, trompant ceux-là, cherchant sans cesse à cumuler les bénéfices de la neu tralité avec ceux d’une coopération active, et réservant cette coopération jusqu’au moment où, sous le coup de quelque grand événement, la victoire cesserait d’ètre indécise. Cette conduite, qui pourrait être qualifiée plus sévèrement par l’histoire et même par le jugement des contemporains, a pu passer pour habile. Les événements, sauf quelques alterna tives qu’il faut toujours s’attendre h rencontra* dans les choses de ce monde, se sont succédé de façon à faire croire que le résultat répon drait aux espérances qui l’avaient fait adopter. Et, la paix faite, l’Autriche, sans avoir brûlé une amorce, sans avoir engagé ses finances ni son crédit, s’est imaginé qu’il ne lui fallait plus que quelques efforts ou quelques sacrifices à Constantinople pour tourner à son avantage les 'effets d’une guerre qui ne lui a l ien coûté. Le traité de paix lui faisait déjà une part assez...
À propos
La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.
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