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L’Assemblée nationale, 6 février 1855

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L’Assemblée nationale
6 février 1855


Extrait du journal

rendu mutile la force de sa raison. Elle sera tou jours un enfant par le cœur !... Je dois pleurer sur elle comme sur un enfant qui n’atteindra jamais un âge mûr, et qui passera d’une espérance à uue autre sans atteindre le but... Andlau se sentait si malheureux, qu’il ne pou vait croire au bonheur de celle qui avait détruit le sien. Cependant, après avoir lu la lettre d’Andlau, Faustine recouvra un peu la tranquillité d’esprit qu’elle avait perdue jusque-là. Elle se flattait de l’idée qu’il serait plus résigné, et cherchait à se réconcilier avec sa propre conscience en se disant qu’elle avait du moins agi loyalement avec son pro tecteur. La vérité est que les lettres de Mario vin rent au secours de celle d’Andlau, et que Faustine vécut de l’espoir de le voir bientôt retourner avec le consentement da sa famille. Peu à peu elle revit ses amis, et Clément surtout, plus facilement par donné par celle qui se sentait coupable. Faustine, assise dans son atelier de peinture, s’occupait avec ardeur de donner la dernière touche à un grand tableau qui représentait un jeune hom me debout contre uue fenêtre, derrière laquelle une jeune fille était assise. Faustine avait conçu l’idée de ce sujet l’automne précédent, à Mayence. Elle se proposait de l’offt ir à Mario, lors de son retour, et de lui causer une surprise agréable. En ce moment, Clément Walldoif ouvrit la porte de l’atelier, et, s'approchant du chevalet de Faus tine, il la regarda quelque temps travailler en si lence. — J aimerais assez ce tableau, dit-il enfin, si le jeune homme qui se tient debout contre la fenêtre ne ressemblait pas au comte de Mengen. Faustine sourit. Le comte de Mengen, répondit elle, a de ces traits caractérisés que l’œil d’un peintre saisit tout d’a bord et reproduit avec facilité. * —.C’est possible : je ne le nie pas...; mais je per siste à croire que cette tête-là ne s’harmonise point avec un édifice gothique... Elle a quelque chose de tartare : ne trouvez vous pas? — Moi! s’écria Faustine choquée de l’observation... Pas du tout... De tartare! où donc avez-vous les...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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Données de classification
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  • gladstone
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