Extrait du journal
On lit dans une correspondance de Constanti nople (lu 2(\ mars, publiée par un journal étranger : « Jamais ambassade ne s’est entourée d’autant de mystère que celle du prince Mentschikoff. Pas un mot de ce qu’elle est venue faire à Constantinople n’a encore transpiré au dehors ; personne ne sait rien ; et ne fVit-ce (pie sous ce rapport, elle justifie pleinement son titre d’ambassade extraordinaire. Le prince, cependant, a déjà eu plusieurs conférences avec le ministre des affaires étrangères, et l’on dit même, sans toutefois que je puisse l’affirmer, qu’il a eu ces jours derniers une audience secrète du Sul tan. Le fait est que le prince n’a fait de confidence à personne, qu’il fait tout lui-même, et que lorsqu’il va chez le ministre, il n’est accompagné que de son premier drogman. C’est au point que les gens de l’ambassade ignorent, assure-t-on, le but »*t h*s pro grès de ses démarches. » Une seule circonstance est connue, elle est re lative aux tentatives qui ont été faites, et même avec beaucoup d’insistance, pour obtenir du Sultan une réponse catégorique à la lettre autographe de l’empereur Nicolas, qui lui fut remise par le prince Mentschikoff, à la suite de sa première audience. Un prétend que le Sultan a positivement refusé de don ner une réponse dans les termes désirés, sous pré texte qu’il ne pouvait pas prendre d’engagement en dehors de son conseil, ni décider en quelque sorte à l’avance des points qui doivent faire l’objet de négociations ultérieures. .» Néanmoins, ou prétend que le prince Mentschi koff ne se tient pas pour battu, et que même il e*t revenu à la charge. Mais il paraît que, de leur cote les ministres turcs cherchent à temporiser et a traîner les choses en longueur jusqu’à l’arrivée des ambassadeurs de France et d’Angleterre, attendus tous deux à la fin de ce mois ou au plus tard au commencement de l’autre. Il est à craindre que ie diplomate russe ne veuille pa» prêter à ces ter giversations et ne pose un de ces matins la question d’une manière absolue. La Porte alors pourrait se trouver fort embarrassée, car, ne sachant pas en core au juste quelles sont les intentions des cabinets de Paris et de Londres dans cette occurrence, il lui serait fort difficile do prendre un parti quelconque, * Quelques-uns des hauts personnages qui ont accompagné le prince Mentsohikoffàt ’onstantinople, entre autres le vice-amiral Corniloff, commandant la flotte de la Mer Noire, le général Nikapotchinsky, commandant le 5°corps, etc., vont, dit-on, repartir pour Odessa. Cette V.uUvoile a Causé une certaine...
À propos
La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.
En savoir plus Données de classification - apley
- rifaat
- redmond
- de nointel
- de klezl
- wanderer
- bergere
- beigère
- françois 1er
- poujoulat
- france
- mary
- maurice
- autriche
- paris
- turquie
- françois
- empire ottoman
- russie
- londres
- banque nationale