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L’Assemblée nationale, 8 février 1855

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L’Assemblée nationale
8 février 1855


Extrait du journal

templait Faustine eu silence, ainsi que le pourrait faire un sculpteur devenu amoureux de sa statue. Quant à la marquise, elle lisait presque cons tamment, interrompant sa lecture quelquefois pour adresser un reproche à ses filles ou un léger sar casme à la comtesse, qu’elle surprenait employant, dans sa conversation avec Charlotte, une expres sion colorée qui ne lui était pas familière. Pendant la journée et lorsque le temps le per mettait, Faustine, Mario et Charlotte entrepre naient de longues promenades dans les environs. Charlotte jouissait des plaisirs de la campagne, comme une pensionnaire échappée à son couvent. Faustine causait avec cet enjouement grave et triste qui était le fond de son caractère. Mario l'écou tait et la contemplait avec ravissement. Les promenades et les heures où la comtesse était en tête à tête avec son mari constituaient, du reste,les seuls instants heureux de sa journée. Elle sentait que l’aversion secrète de sa belle-mère gagnait in sensiblement le reste de sa famille, et c’était pour elle un véritable supplice que l’instinct de cette ré pulsion qu'elle inspirait, elle qui, jusque là, avait été l’idole de la foule. Certes, il fallait qu’elle aimât ardemment Mario pour ne pas mourir d’ennui, de lassitude et de dé couragement, à chique heure de chacun de ces jours qui se ressemblaient, aiusi que la goutte d’eau ressemble h la goutte d’eau qui lui succède ! 11 fallait bien que le sourire de l’homme dont elle partageait la destinée eût nu charme invincible pour que celle qui avait été "la reine des salons de Dresde, consentit à abdiquer ta royauté, ses goûts les plus chers, son humeur indépendante, ses aspira tions au beau, à l’idéal, au fond d’un vieux manoir où le veut pleurait sous les portes, dont le.; hôtes avaient la raideur des automates et pour qui les...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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