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L’Assemblée nationale, 8 mars 1848

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L’Assemblée nationale
8 mars 1848


Extrait du journal

Nous avons dit hier mie les 200 hommes qui s’étaient arrogé le- droit exclusif de garder les Tuileries et tenaient les portes du château et du jardin arbitrairement fermées, avaient refusé de rendre leur poste, mal gré les instances des membres du gouvernement provisoire, du delè gue à la police et du général commandant la garde nationale de Paris. Aujourd’hui ces hommes, dont il tant réduire h- nombre de moitié, ont enfin, à dix heures, abandonné leur conquête. Ils se sont rendus à Vllotel-de-Ville pour y recevoir les félicitations du gouvernement à propos de leur patriotisme, ainsi que les certificats de lionne conduite qu’ils réclamaient impérieusement. L'autorité gouvernementale a cédé, on le voit, à la volonté de la for ce. I ne concession pareille est un malheur pour l’ordre publie. Le n’esl pas la seule que nous ayons à déplorer. On nous annonce à l'instant même qu'une scène du genre de celle des Tuileries se serait passée, hier également, au siégé du gouverne ment provisoire. Nos gouvernails, dans l'intention de se débarrasser de la présence, gênante pour eux sans doute, des hommes du peuple commis à la garde de I Hôtel"dc-\illv di puis le 21 lévrier, auraient l'ail connaître à ces soldats improvisés qu'ils devaient être désormais remplacés par la mi lice citoyenne. Alors ils auraient député quelques-uns d’entre eux, leur commandant entête, à M. le maire de Paris qui, les accueillant avec rudesse, se serait cru permis de les menacer d’un appel aux élèves de l’eeolt- polytechnique et de Saiut-Lyr pour les contraindre à se retirer. Mais le commandant populaire, indigné de ce qu'il considérait comme une grande ingratitude, se serait amie de ses pistolets et aurait oblige M. le maire, eu les plaçant devant lui, à changer d'attitude et de Lui-...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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Données de classification
  • gouin
  • paris
  • laffitte
  • france
  • paris
  • union
  • la république
  • assemblée nationale