Extrait du journal
à Paris quelques ouvertures qui seraient restées sans résultat ou qui n’auraient été accueillies qu'à demi ? Mais c’est trop nous arrêter à cette omission qui n’a sans doute aucune portée. Le discours n’est pas plus explicite à l'égard d’au cune autre puissance. Les nouvelles reçues tout récemment du golfe Persique prouvent que la nouvelle de la signa ture d’un traité de paix entre la Perse et l’An gleterre, n’y a pas été connue aussitôt qu’on l’avait cru. Mais on a vu, par le discours royal, que le gouvernement anglais n’a aucun doute sur l’adhésion du Shah de Perse aux conditions arrêtées par son plénipotentiaire. Cette ques tion, d’ailleurs, et celle de la Chine, ne seront certainement pas oubliées dans les débats qui vont s’ouvrir, et il est inutile que nous nous y arrêtions en ce moment. Les dernières nouvelles reçues d’Amérique, et le projet que laissent clairement entrevoir les Etats-Unis d’occuper l’isthme de Panama, don nent un nouvel intérêt aux négociations enga gées à l’occasion de l’Amérique centrale. Nos lecteurs se rappellent que le traité arrêté à Lon dres entre lord Clarendon et M. Dallas, pour régler toute cette affaire, a été amendé par le Sénat américain. Les modifications qui ont été introduites de la sorte étaient, disait-on, peu importantes, et devaient être facilement accep tées par le gouvernement anglais. Le discours 'royal nous apprend que rien n’est terminé, et cela au moment où de nouvelles complications semblent près de surgir. Rien de nouveau n’est survenu au sujet de la question napolitaine, puisque la Reine n’en dit pas un mot. Ce n’est pas d’ailleurs dans les paragraphes consacrés à la politique étrangère que se trou vait cette fois 1 intérêt du discours. La curiosité du public et du monde politique était ailleurs. On voulait savoir quels projets de loi seraient annoncés pour la session, et si, à cette occasion, lord Palmerston donnerait quelques espérances aux partisans de la réforme parlementaire. Le discours n’annonce que des bilîs < pour amélio• rcr les lois relatives à la juridiction testamen» taire et matrimoniale et mettre un terme aux » frauduleux abus de confiance. » Ce sont là d’urgentes et excellentes réformes, en faveur desquelles la nouvelle Chambre des Communes, si elle est animée du désir sincère d’améliorer la législation de l’Angleterre, devrait oublier toutes les idées de changement dans les lois politiques, que nous avons vues se produire depuis la dissolution du dernier Parlement. Mais, si le discours d’ouverture est muet sur ces questions, on assurait à l’avance que lord Palmer ston serait plus explicite dans la discussion de l’a dresse. Un amendement au projet ministériel de vait, être présenté par M. Roebuck et lord John Russell pour demander à la Reine la réforme des lois électorales et le chef du cabinet devait prendre l’engagement de donner satisfaction à ce vœu dans la session prochaine. Cette promesse ne peut nous causer, pour notre part, aucune sur prise. Tout en louant, comme nous le devions, la résistance de lord Palmerston à des réformes qui menacent sérieusement la constitution de l’An gleterre, résistance à laquelle il a dû. dans la dernière Chambre et même dans les élections, —il ne faut pas l’oublier,—i’appui d’une portion du parti conservateur ; nous n’avons jamais at...
À propos
La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.
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