Extrait du journal
Revue de» Journaux. L’Union refuse, comme nous avons fait nous mê mes, de répondre aux provocations de M. A. Granier de Cassagnac. Dans un autre article, le même journal rappelle que nos pères avaient « la prétention assez fière de » mettre l’œil et la main à de certaines choses de » l’Etat,» et dit que l’esprit public a besoin d’un aliment : Rien 11’est plus curieux à étudier que les exigen ces, nous dirions presque les tyrannies de l’esprit public en France, alors qu’il parait le plus «as soupi, le plus indifférent ou le plus absorbé. On a beau faire, 011 a beau lui offrir les appâts du bien-être matériel et les douceurs du repos ; ou a l>eau l’engager dans les aventures de la spé culation, le lancer aux jeux fébriles de la bourse et de l’industrie. Cela ne lui suffit pas. Sa journée faite, ou avant de la commencer, il lui faut une diversion, une préoccupation, une sollicitude. Or, sa pâture de prédilection, c’est la politique. Il en veut et il en aura, coûte que coûte; et pour peu que cet aliment lui semble du fruit défendu , il s’y pas sionnera. — Henry de Riancey. Cet aliment-là va manquer aujourd’hui à l’esprit public, car presque tous les journaux délassent ce matin la politique pour les questions spéciales. Ainsi, le Journal des Débuts donne, en la moti vant, une approbation sans réserve au projet de loi relatif aux enfants confiés à l’assistance publi que. Ainsi le Constitutionnel examine et approuve les trois projets relatifs à l’administration de la justi ce criminelle,qui viennentd’être présentés au Corps législatif, et qui règlent la composition du jury, les formes de sa déclaration et les pourvois en matière criminelle. Ainsi le Journal de l’Empire chante « l’aspect » gracieux, la délicatesse des détails, la perfection » des types qui distinguent notre nouvelle monnaie » de cuivre, » et il dit que « ce sera un honneur » pour notre gouvernement d’avoir créé un systè»mc monétaire digne de notre civilisation élégante » et de notre habile industrie. » L’enthousiasme fait prendre ici au Journal de F Empire une nouvelle monnaie pour un nouveau système monétaire. Et s’il y avait, en effet, nou veau système, nous recommanderions encore au Journal de l’Empire de méditer, avant de s’enflam mer ainsi, ce qu’il dit lui-même un peu plus loin : La réforme de la monnaie de cuivre était depuis longtemps sollicitée par tous les bons esprits ; plu sieurs commissions s en sont occupées depuis 1828, et notamment en 1838 et en 1843.— J. Cohen. La Patrie consacre à la question des assurances onze grandes colonnes, et termine en disant : Ou a plusieurs fois agité, surtout dans ces der niers temps, la question de l’entreprise générale des assurances par l'Etat. Le gouvernement y a ré pondu par une déclaration récente, qui a rassuré les intérêts alarmés. D’ailleurs, l’intérêt des assurés, qui seul ici pour rait être invoqué, serait non moins sûrement ga ranti, et avec non moins d’économie, si toutes les valeurs étaient assurées par un petit nombre de...
À propos
La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.
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