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L’Assemblée nationale, 19 janvier 1858

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L’Assemblée nationale
19 janvier 1858


Extrait du journal

l’attaque ; cinq d’entre eux, placés au premier rang, tombèrent morts ou blessés sur le pavé et donnèrent par là moyen aux cavaliers de rompre la ligne de bataille. Les métiers reculèrent, et les Leliards, qui se croyaient déjà maîtres du champ de bataille, poussèrent en triomphe le cri : « Montjoie et Saint-Denis ! France ! France ! » Ils tail laient et hachaient autour d’eux dans les rangs des tisserands et couvraient le sol de cada vres. Deconinck, qui se trouvait en avant, com battait bravement avec un long (joedtndufj, et empêcha, pendant quelque temps, les premiers rangs de se débander. Ceux-ci avaient seuls à soutenir l’effort de l’ennemi, car les autres, enfermés dans la rue, ne pouvaient prendre part à la lutte ; aussi, malgré les paroles et l’exemple du doyen, le sort ne resta pas long temps indécis ; les Leliards s’élancèrent avec une nouvelle force sur la tête de la colonne et la reje tèrent en désordre sur ceux qui suivaient. Ce coup de main avait été si rapide, que bon nombre de combattants avaient succombé avant que Jean Breydel, qui se trouvait avec son métier à l’autre bout de la rue, eût pu s’apercevoir que la lutte était engagée. Un mouvement ordonné par Déconink fit ouvrir les rangs et révéla la situation au doyen des bouchers, en lui mettant sous les yeux le péril que couraient les tisserands. Il grommela d’une voix rauque quelques paroles inintelligibles, et se tournant vers ses hommes, il s’écria : — En avant, boucliers ! en avant ! Prompt comme la foudre, il s'élança, suivi de tous [ses hommes, à travers les rangs des tisse rands et tomba sur les cavaliers. Du premier coup de sa hache il fe.idit la tête d’up cheval, du second il renversa à ses pieds le cavalier ; eu un instant quatre cadavres furent étendus devant lui. En ce moment il reçut lui-même une légère...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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