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L’Assemblée nationale, 21 septembre 1854

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L’Assemblée nationale
21 septembre 1854


Extrait du journal

Elle ne l’avait point compris 1 Ninian, embarrassé, découragé, reprit en baissant \ les yeux : — Mon Dieu, je voulais vous dire simplement que vous vous trouveriez très bien d’un séjour de quel ques semaines aux Gowans. — Oh! j’y serais si tranquille ! Il m’arrive bien sou vent de croire que je ne puis plus supporter l’exis tence que je mène... Mes forces sont souvent à bout.,. Ah ! si seulement je vous avais auprès de moi pour m’encourager ! Elle dit ces mots en sanglotant comme si son pauvre cœur ne pouvait plus se maîtriser ; puis elle baissa la tête, honteuse d’avoir laissé échapper uûe partie de son secret. — Je ne devrais point parler ainsi, continua telle. Que dirait mon père s’il m’entendait? — Mon enfant, dit Ninian, j’ai quelque droit à votre confiance ; et il me semble que vous pouvez sans indiscrétion me conter vos peines. Vous savez aussi que j’ai connu autrefois toutes les affaires de votre père. — Et les connaissez vous, maintenant? de manda-t-elle avec vivacité. — Non, mais je peux les deviner. Parlez sans retenue à celui à qui vous avez donné le doux nom de frère, et croyez que tout cq que vous me direz restera enseveli dans son cœur. Jeanne pressait avec reconnaissance les mains de Ninian, mais elle continuait à garder le silence. En s’avançant dans L’avenue où son père pouvait l’a • percevoir, elle avait doucement retiré le bras qu’elle tenait appuyé sur celui de Ninian. Il ne fit aucun nouvel effort pour, la décider à lui ouvrir son cœur; il la quitta et entra seul au salon. M. Ansted était assis, entouré de ses journaux, d'où il levait de temps à autre ses yeux encore tout gonflés de sommeil, et rougis par la débauche et l’insomuie ; il les portait alors avec indolence sur les nombreux tableaux qui décoraient les murs. Il se figurait que puisqu’il les avait acquis de son pré décesseur, il devait avoir en même temps hérité de son goût pour les arts : et, pendant les deux lon...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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Données de classification
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