Extrait du journal
Le maréchal ministre de la guerre reçoit de M. le général commandant en chef l’armée d’Orient le rapport suivant : Au quartier général, le 9 juin 1853. Monsieur le Maréchal, J’espérais pouvoir compléter par un rapport dé taillé la nouvelle de l’enlèvement et de l’occupation par nos troupes de la redoute de Kamtchatka (ma melon Vert) et des redoutes de Volhynie et de Selighinski (Carénage), formant, à l’extérieur, la prin cipale défense de Sébastopol, nouvelle que vous ont portée mes dépêches télégraphiques des 7 et 8 juin ; mais le général Bosquet n’a pu réunir en temps utile les renseignements multipliés qui lui sont né cessaires pour rapporter ce brillant combat, dont les proportions ont été celles d’une bataille. Je me borne donc à vous adresser aujourd’hui un aperçu sommaire, renvoyant au prochain courrier le rap port définitif. Le 7, à six heures et demie, je donnai de la re doute Victoria, où je m’étais établi avec mon étatmajor, le signal de l’attaque dirigée tout à la fois contre la redoute du mamelon Vert et contre celles du Carénage, suivant des dispositions au sujet des quelles j’avais donné précédemment des ordres au général Bosquet, pendant que nos alliés marchaient de leur côté sur l’ouvrage dit des Carrières, qui était leur point d’attaque convenu. Les troupes qui entraient en action appartenaient aux divisions Camou, Mayran, Dulac et Brunet. Elles étaient soutenues par deux bataillons, l’un de grenadiers, l’autre de gendarmes de la garde impériale, et par un régiment faisant partie d’une division de l’armée ottomane, aux ordres du généralis-ime Omer-Pachi, établie en réserve sur la droite. L’élan avec lequel nos soldats ont franchi la dis tance considérable qui les séparait des redoutes, l’invincible énergie avec laquelle ils ont combattu sous une pluie de balles et de boulets, pour y pé nétrer, et ensuite pour s’y établir contre les retours offensifs que l’enuemi, réuni en grandes masses, exécutait incessamment, présentaient le spectacle militaire le plus grandiose et le plus saisissant. Une heure après le commencement de cette lutte, qui restera l’uu des plus glorieux épisodes d’une guerre si féconde en grands événements militaires, nos aigles flottaient définitivement sur les trois re doutes emportées. Soixante-deux pièces de canon tombaient en notre pouvoir ; quatre cents prison...
À propos
La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.
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