Extrait du journal

Voici l’article du Times dont nous avons parlé plus haut : Bien que la conduite du cabinet de Vienne dans l’affaire d’Orient ait été dictée par une sollicitude ex clusive pour les intérêts de l’empire d’Autriche, cet empire se trouve placé, par la finesse même de son gouvernement, dans une situation difficile. Au lieu de faire cause commune avec les puissances occiden tales dont, eu principe, il appuyait la conduite, il s’est longtemps renfermé dans les négociations et les pro tocoles, et tâche, aujourd’hui, de profiter de la vic toire que d’autres peuvent remporter. Nous n'avons pas à rechercher si cette conduite est conforme à la dignité d'un grand empire et à la bonne foi : eu matière de dignité et de bonne foi, nos principes sont trop diffé rents de ceux qui prévalent Vienne et à Berlin. Tout ce que nous voulions établir, c'est que les principes de l’Autriche la placent dans une situation périlleuse et peu sûre, de laquelle il lui faudra bien tôt sortir. Les rapports de l’Autriche avec la Russie sont clairement établis dans la note par laquelle le comte Nesselrode a rejeté, le 24 août, les dernières propositions de l’Autriche. Le chancelier de l’empire y déclare qu’en évacuant les Principautés, la Russie espère que l’Autriche cessera de faire cause commune avec les puissances occidentales qui veulent diminuer la force et l’influence de l'empire russe. Mais combien la Russie n’a-t elle pas dû être désappointée en voyant l’Autriche adhérer aux dernières conditions formulées par les puissances occidentales et impli-...