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L’Assemblée nationale, 24 décembre 1856

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L’Assemblée nationale
24 décembre 1856


Extrait du journal

il retrouvait la main du parti qui, en Angle terre, avait vu la paix sc conclure à regret, et qui, depuis lors, semblait chercher partout des occasions de manifester son mauvais vouloir à l’égard de la France. Un agent anglais, dispo sant de crédits considérables, sc tenait à Cons tance à la disposition de l’aristocratie helvétique qui était en mémo temps le parti dévoué à l’Angleterre. Le Premier Consul ne pouvait ignorer de quel intérêt il était pour lui de veiller sur ces" « formidables lias!ions des Alpes, » qui. sont un des remparts de la France. Il con seilla d’abord. « Il conseillait aux Suisses, • dit M. Thiers, de renoncer à la chimère de » l’unité absolue, unité impossible dans un » pays aussi accidenté que le leur, insupporta ble d’ailleurs aux petits cantons... Il leur con» seillait de créer un gouvernement central pour » les affaires extérieures de la Confédération, et » quant aux affaires intérieures, de laisser aux • gouvernements locaux le soin de s’organiser » suivant le sol, les mœurs, l’esprit des habi llants... (3) » —,Ccs sages avis étaient écou tés, ajoute l’historien, mais peu suivis. Bona parte en attendit quelque temps l’effet ; mais le mal s’aggravant toujours, il lit occuper une partie de la Suisse, s’empara du gouvernement, et appel la à Paris des hommefe de toutes les opinions, de tous les cantons, pour arrêter avec eux la Constitution qui convenait à la Suisse. Telle fut l’origine de l’acte de médiation du 19 février 1803. Mais ce qu’il importe le plus de remarquer, c’est le caractère de cet acte, il était impossible de rendre à la Suisse scs an ciennes constitutions. Il no pouvait plus y avoir ni cantons sujets, ni cantons souverains; il était impossible au Premier Consul de la République française de rétablir en Suisse certaines inéga lités aristocratiques; l’œuvre de la révolution de vait être sur les points essentiels respectée. Bo naparte le comprit à merveille, et cependant il voulut que la nouvelle constitution se rapprochai autant que possible de l’ancienne ; il voulut sur tout qu’elle restât véritablement fédérale et non pas unitaire. « Il faut, dit-il aux principaux d’entre les » députés suisses appelés à Paris, rester ce que » la nature vous a faits, c’est-à-dire une réu» nion de petits Etats confédérés, divers par le » régime comme ils le sont par le sol, attachés » les uns aux autres par un simple lien fédéral, » lien qui ne soit ni gênant ni coûteux. Il faut faire » cesser les dominations injustes de canton à » canton;... il faut faire cesser le gouvernement » des bourgeoisies aristocratiques qui, dans les » grandes villes constituent une classe sujette • d'une autre classe... Ccs choses accordées, » vous devez admettre, non pas les inégalités, » mais les différences que la nature elle-même • a mises entre vous. Je ne vous comprends pas » sorts un gouvernement uniforme et central • comme celui de la France... D’ailleurs à quoi...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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