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L’Assemblée nationale, 25 septembre 1854

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L’Assemblée nationale
25 septembre 1854


Extrait du journal

nez à Paris, Paris vaste désert depuis votre absence et qui n’attend que vous, Mesdames et Messieurs, pour rouvrir ses.salons et peupler ses théâtres. Infortunés théâtres ! ils implorent à grands cris votre retour à vous tous qui possédez maisons, villas ou châteaux, forêts, prairies ou même simples jardins; à vous aussi qui ne jouissez que d’un arbre, ne fût-ce que d’un rosier, et qui, joyeux propriétai res, vous envolez aussitôt que souffle le premier zé phyr, afin d’aller, loin delà ville, voir fleurir vos roses ou épier la première pousse de votre marronnier 1 de vous également, gens sans terre ni bois, mais qui, tourmentés de l’amour des voyages, courez par terre et par. mer à l’aide de la vapeur visiter les monts, les campagnes et les rives étrangères que d’autres possèdent. Pauvres théâtres! Ils viennent de porter un long deuil, deuil de six mois, deuil complet de succès, de pièces et de spectateurs ; leur chagrin a été grand, leur découragement profond. Les uns, pous sés par le désespoir, ont éteint leur lustre, donné congé à leurs pensionnaires et fermé leurs portes, sauf à essayer de les couvrir plus tard; les au tres, plus héroïques) ont lutté contre la fortune et la chaleur, mais hélas! hélas!. . Tandem nova dies ! Enfin Thiver revient et ramène dans tous les fcœusa l’espérance, le courage et l’ardeur. Plus dt fouilles aux. Arbres> plus.de soleil au ciel, quel bonheur! - Plus de ces longues soirées où l’air rafraîchi et embaumé faisait flotter les robes blanches le long des vertes charmilles et avait de si douces senteurs.; quelle jubilation ! de la pluie, de la neige, le gaz allumé à cinq heures de l’après-midi ; quelle ivresse ! Les loges seront pleines, le parterre encombré; les galeries ploieront sous le faix. Voyez cette salle comble ! que de frais...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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