Extrait du journal

» tombe, et tes belles ailes taehetées seraient mouil» lées par l’humidité de la nuit.» « Vole, vole en paradis, oiseau du bon Dieu. Les » douces clochettes des fées tintent au loin; liàte» toi, ou elles te prendront et t’attelleront vite avec » une toile d’araignée au chai d’obéroii...» Comme elle finissait sa chanson, le petit insecte qui était resté quelque temps si immobile qu’il pa raissait à peine en vie, ouvrit ses ailes jusque-là in visibles et s’envola. — Ah ! moi aussi, je m’envolerai ainsi quelque jour, à votre grande surprise, dit-elle en se tour nant vers Edgar; mais il faut que je voie un peu le monde avant de mourir. — J’espère que vous serez bien mariée dans un an ou deux, ma sœur ; et alors vous persuaderez certainement à votre mari de vous faire faire un tour à l’étranger. — A moins (l’ètre mariée par procuration, com me quelques-uns des grands personnages dont nous descendons, je 11e vois pas quel est l’individu qui pourrait avoir l’honneur do recevoir ma main. — Mon père y veillera, — 11 y veillera peut-être, mais il 11e verra personne. D’ailleurs c’est mon affaire, non la sienne. — Je 11e puis admettre cela, Gertrude. Rien 11e regarde plus un père que le mariage de ses enfants et les alliances de sa famille. — De ses fils certainement, répondit-elle avec une gravité affectée. Je ne voudrais pas, mon cher frère, que vous vous écartiez d’un pouce de cette opinion, ou que vous songiez à choisir vous-même votre femme, quand même vous devriez tomber...