PRÉCÉDENT

L’Assemblée nationale, 27 mars 1856

SUIVANT

URL invalide

L’Assemblée nationale
27 mars 1856


Extrait du journal

tente dans la plaine et, au loin, dans la brume, en apercevait, étincelant aux derniers rayons de l’astre mourant, un nuage de poussière que l’arrièregarde espagnole soulevait en s’en allant. — Avouez, seigneur Raphaël, dit alors Actéon, que j’ai eu une assez belle idée ce matin, et que, pour un homme qui débute dans l’art de la guerre, je n’ai pas trop mal commencé. — Vous êtes aussi brave que spirituel, répondit Raphaël en lui serrant la main, et je ne saurai trop vous prouver, dans l’avenir, ma reconnaissance, pour tout ce que vous avez fait pour moi. —» Ah! répondit Actéon, donnez-moi votre ami tié, je tâcherai de m’en rendre digne et nous serons parfaitement quittes. — Vous l’avez, ami. Et Raphaël embrassa Actéon. — J’ai remarqué, observa judicieusement le page, qu’on ne s’aime jamais tant que lorsqu’on a été ennemis. ' — Nous l’avons donc été? fit Raphaël étonné. — Non pas vous, mais moi. — Comment cela peut-il être? Nous ne nous connaissions pas... — Ceci n’est point une raison... — Mais encore? — Tenez, écoutez et pardonnez moi mes torts. — Quels qu’ils soient, soyez-en sûr. —• Eh bien! dit Actéon, vous avez une ennemie. — Moi? — Sans doute. La comtesse Diane de Poitiers. Et Actéon expliqua à Raphaël, ce que celui" ci comprit h merveille, du reste, pourquoi la comtesse le haïssait si fort. — Mais, dit Raphaël, vous étiez donc dévoué à la comtesse? Actéon, malgré cette hardiesse de page qui le caractérisait, se sentit rougir à celle question di: recte;et puis il avoua naïvement à son nouvel ami son amour pour Diane, et il lui raconta tout ce qui s’était pa?sé, c’est à-dire sfn voyage à Paris, se...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

En savoir plus
Données de classification
  • lejolivet
  • berch
  • a. letellier
  • a. nefftzer
  • de manteuffel
  • bigot
  • stewart
  • murrey
  • murray
  • aali-pacha
  • paris
  • france
  • marseille
  • marianna
  • le gange
  • gange
  • londres
  • turquie
  • odessa
  • balaclava
  • assemblée nationale
  • bt